ANIMAL MON FRERE

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ANIMAL MON FRERE

Rejetons l’inévitable « tarte à la crème » que représente la peur de l’anthropomorphisme, dès lors que l’on entreprend les recherches sur le comportement animal. Ensuite, n’ayant pas lu tout Aristote… Je voudrais partager le choc éprouvé en lisant les citations de Mme DASTUR, à propos d’Aristote et des esclaves : « Les esclaves, simple objet de propriété animé », nous rappelle Mme Dastur dans son article. Je la cite encore, citant Aristote : « cet instrument précédant les autres instruments » qu’est l’esclave, « ne possède pas la raison même si, contrairement à l’animal, il peut la percevoir ».

Aujourd’hui les magnifiques reportages vidéos sur site, nous montrent, 1000 exemples de la solidarité/empathie des animaux entre eux (parfois même entre différentes espèces), les tortues d’eau arrivant en trombe pour aider à se retourner celle qui est en difficulté, ou ce singe qui vient d’assister à l’électrocution d’un congénère et qui va l’attraper, le sortir de l’eau et le secouer, jusqu’à ce que des signes de vie réapparaissent… Nous « oublions » en raison de la formidable évolution de la « technique », les changements des capacités émotionnelles et de communication. Aristote ou pas, Darwin et quoi ??? Ce qui nous est proche, trop proche, nous éloigne écrivait Schopenhauer, n’hésitant pas à user de la métaphore du porc épique ; elle conduisait Freud à évoquer le « narcissisme des petites différences » qui font de nous, des ennemis ou pire encore des indifférents du vivant. Et, celle de la blessure narcissique infligée à l’être humain par la conception de Darwin. L’homme est issu d’une lignée animale. Animal « mon frère ! » s’écria Nietzche en briseur de toutes les idoles.

Et bien oui, je vous le dis : il n’y a pas que la fabuleuse évolution technologique ces derniers siècles ! Il y a eu aussi une évolution de la capacité émotionnelle et de communications chez les êtres vivants. Peut-on « croire » de nos jours que les bébés, les petits enfants ne souffrent pas ? Ce fut pourtant un préjugé qui marqua quelques générations de médecins. Et, les idées « folles » de certaines théories psychiatriques, qui font du « fou » sans le dire une « bête » animale. Et, j’en passe !

Les raisons de cette évolution de nos préjugés sont multiples et méritent tout un parcours historique : une véritable généalogie de chaque animal, de chaque espèce. Ne faudrait-il pas appréhender une temporalité particulière ?

Finalement, j’aime bien ce que dit Mme DASTUR en parlant de communication symbolique et de chiens, bien que …En effet, il me semble qu’utiliser nos mots pour parler des animaux, n’est pas de l’anthropomorphisme, mais bien des codes descriptifs, comme la dénomination des couleurs, après tout. Mais bon … L’article de Madame Dastur est formidable.

Maya Evrard

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