CULTURE ET AVENIR

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PANEM et CIRCENSES
18 décembre 2022
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CULTURE ET AVENIR

Il n’y a pas de doute : le monde, "enfin notre monde occidental" vieillit. (Voir hors-série de Courrier international oct. Nov. 2022 : la bombe démographique). Un autre monde, essentiellement dans l’hémisphère sud, voit sa jeunesse se multiplier. A tel point qu’on peut se demander si des pays comme la Corée du Sud ne risquent pas la disparition à terme ; et si nous ne devrions pas étudier de près le modèle japonais. Voilà qui pose d’énormes problèmes, probablement aussi importants que le réchauffement climatique ; avec lequel on peut, on devrait même croiser ce futur déficit démographique, et déjà ces changements d’équilibres démographiques.

Pour nous, psychiatres, cela pose deux problèmes: Pour nous, psychiatres, cela pose deux problèmes:
- celui de l’indispensable intégration des mouvements de populations et des migrations (renouant sans doute avec, à une toute autre échelle) ce qui a permis à l’homme, pendant la période préhistorique, d’envahir le monde entier.
- celui de la place des jeunes et des vieux dans notre société, en pensant, peut-être, sans doute, à l’image de ce qui se fait en Asie, au moins jusqu’à présent.

La tradition, sous nos climats, est une sorte de jeunisme, ou de tout pouvoirs au « middle age ». Les très jeunes sont à cultiver et à exploiter, les vieux à maintenir dans une position infériorisée. On ne peut pas, par exemple, à la fois, valoriser la « valeur travail « (ce seul mot me donne la nausée) et laisser une place aux « retraités », si on les appelle pas « pensionnaires », hébergés donc par pure bonté.

Si les « jeunes » sont encore l’avenir du monde, encore que leur place soit disputée par les robots et algorithmes mis en place par le middle âge, les vieux pourraient être sinon des acteurs du bon fonctionnement de la société mais des passeurs, des transmetteurs de connaissances et d’interrogations (c’est ce que je ressens: plus je vieillit , plus je me pose des questions, et des questions sur les argumentations que je croyais écrites dans le marbre.)

On voit bien, à travers ce questionnement que je ne fais ici qu’effleurer, combien nous sommes à la croisée des chemins. D’un côté une fuite en avant, mettant en avant ce dont on pourrait de pas parler : le développement technique cachant les difficultés évolutives, qu’il s’agisse d’individus ou de collectivités. Une fois de plus, individuel et collectif se croisent, une fois de plus la scientificité vient étayer ou remettre en question, la pensée dominante ; une fois de plus une vision simplificatrice et unifiante, comptable plus que philosophique, nous bouche la vue.

S.D. KIPMAN

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