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Le déclin du service de santé… en Italie aussi

Dans un article du quotidien la Rebublica, daté du 01/05/2023, l’éditorialiste bien connu Massimo Recalcati signe un article « Il valore umano del lavoro » (la valeur humaine du travail), dans lequel il s’interroge sur la dignité du travail en général et tout particulièrement sur celle du travail des soignants et des médecins spécialement. Il insiste sur « le rôle joué par l’expérience de la pandémie qui a mis les soignants au centre de nos vies ; un fait divers récent montrant un patient malade mental blessant cruellement son ex-psychiatre, a mis en évidence l’énorme responsabilité des médecins dans la cité ».

L’Italie méprise sans vergogne les risques courus par les médecins : « Cela se traduit à la fois par des rétributions insuffisantes voire offensantes (trois fois inférieures à celles des collègues européens) après onze années d’études, au mépris de l’extrême responsabilité qu’entraine chaque acte médical quotidien » … « ce mépris se traduit aussi par la diminution insensée du nombre des inscriptions en médecine », ce qu’en Français on appelle le « numerus clausus » ... On semble avoir vite oublié le terrible enseignement de la pandémie et la valeur irremplaçable du personnel soignant, comme un cauchemar qu’on se hâterait de mettre de côté….

« La santé, écrit-il, risque de devenir un privilège des riches en contradiction avec un chapitre de notre Constitution… Notre époque révèle ainsi son nihilisme fondamental : on ne prend plus soin du soin. Laisser tomber dans l’incurie l’ensemble du système de santé national, révèle à quel point la logique du profit gouverne nos vies « de la tête aux pieds », en alimentant un fantasme de puissance qui repousse aux marges de notre communauté, les malades et ceux qui s’en occupent ». Ou bien alors, est-ce le déni de notre vulnérabilité qui inspire cette politique myope, qui ne reconnait pas la priorité que devrait être la Santé et aussi l’Education. Les dépenses qui ne sont pas directement connectées à l’augmentation du profit et de la production sont considérées comme secondaires……le premier devoir d’un état ne serait-il pas de répondre au cri de celui qui souffre ?

L’Italie toujours en avance !


M.B

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