RADOTER
25 mars 2024PRESCRIRE VERSUS ECOUTER
10 avril 2024P****N DE VERITE
C'est un préalable. Avant d’étudier un quelconque objet de recherche, avant de juger selon des lois forcément artificielles (les fameuses lois de nature ne sont pas des lois mais des mécanismes), il faut bien avoir ou se faire une REPRESENTATION de l'objet étudié, jugé, jaugé, évalué, diagnostiqué. Et cette représentation, mise en langage, est seule susceptible d'être transmise, partagée, comparée, etc...
Je ne me permets pas ce court rappel pour rappeler combien le processus médical, et psychiatrique, se rapproche et même s'assimile à une démarche scientifique.
Cela pour dire que le médecin, le psychiatre, le psychanalyste n'est pas celui qui sait, mais celui qui propose une hypothèse qui lui va, qui le rassure, en espérant qu'elle conviendra aussi au malade, et que cet accord, cette négociation (qui ne veut pas dire, comme on semble l'oublier trop souvent en ce moment, reddition) rendra les choses plus confortables pour les deux interlocuteurs.
Dans ces conditions, que penser de ces confrères qui croient, sincèrement, qu'ils sont seuls à détenir LA vérité, ou, en tous cas, un éclat, le seul éclat de vérité valable, ici et maintenant, en tous cas pour eux-mêmes.
C'est accorder, par lui-même, au médecin, au psychiatre, au psychanalyste une place centrale et déterminante dans le processus de guérison (je reviendrai sur ce mot dans une note ultérieure). Quelle importance on se donne ; Or, il n'y a que Dieu (c'est un athée qui vous le dit) qui puisse ainsi s’accorder cette place et cette fonction créatrice.
Dans un moment où on veut donner un statut aux « aidants », ou l'on découvre, comme une nouveauté, la « pair-aidance », souvenons-nous que ces statuts existent déjà, et depuis longtemps, c'est celui de SOIGNANT.
Et que le premier soignant, est le malade lui-même. N'oublions jamais que les bénéfices qu'il pourrait tirer de sa maladie ne sont que « secondaires ». Il a d'abord intérêt à « guérir ». Il ne peut « s'équilibrer dans sa maladie » que très provisoirement.