LES PSYCHIATRES ET LA CULTURE

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LES PSYCHIATRES ET LA CULTURE

 

Les psychiatres sont trop dépendants de la culture, pour passer sous silence un article du Monde (du 6 avril 2024) : les établissements culturels touchés par les coupes budgétaires.

Car sans la culture, que deviendrait la psychiatrie en général : une production à la chaine des produits normatifs de l’I.A. qui envahit le monde sous la pression (intéressée) des « producteurs de culture » que sont les GAFA ?

Mais qu’est-ce donc que la culture ? Sur un plan poétique, en ce qui nous concerne : le « travail de la terre » (Dictionnaire Littré), c’est à dire le travail sur le sol, le socle des fondamentaux ; ici la terre, pour nous le travail sol, du socle du fonctionnement psychique.

Les bases de la culture (Wikipédia) seraient : l’histoire, la géographie, l’art, la religion, la littérature, le sport, apolitique, la philosophie. « La culture générale d’un individu correspond à l’ensemble des connaissances qu’il peut avoir sur le monde qui l’entoure.

Elle se construit principalement à l’école » et elle se poursuit, tout au long de la vie, grâce « aux recherches personnelles ».

Il suffit de s’en tenir là. Un psychiatre, qui consacre sa vie sociale à aider et à soigner des personnes souffrantes, en situation, ne peut s’abstenir de s’appuyer sur la culture ambiante. Non seulement les connaissances acquises, et admises par son milieu, mais, pour mieux l’entendre, les connaissances acquises et admises par lui-même et son milieu.

Ne serait que par l’importance que nous accordons, qu’on le veuille ou non, au media indispensable, et au récit commun que nous recherchons de la genèse et du développement de ces souffrances.

Alors que peut-on attendre de nous ?

- Que le psychiatre soit « un honnête homme, qui a des clartés de tout » (Molière)

- Qu’il ne néglige pas, au profit d’un galimatias pseudo-scientifique, ce bain du récit collectif commun

- Et qu’il continue à se cultiver.

Les psychiatres y ont été sensibles : je me souviens du succès des visites culturelles de musées, ou les rencontres culturelles lors de nos colloques et congrès, du prix Charles Brisset.

Il y a des jours où je me demande même, si elles n’avaient pas plus de succès auprès de nos collègues que le contenu même de ces colloques ? Mais je dois filtrer ou reconstruire mes souvenirs, sans doute.

Et, en tous cas, je ne vois pas, mais pas du tout, ce qui opposerait culture scientifique et culture générale

Faudrait-il que nous retournions à l’école (si elle était encore bien fonctionnelle), faudrait-il instaurer des cours de cultures (ce qu’ont tenté les ethno-psychiatres), ou, plus simplement (ou plus impliquant) ne devrions-nous pas nous cultiver sans cesse, pour que cela passe, se transmette, diffuse auprès de nos collègues, et surtout de nos patients ?

 

SDK

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