URGENCES
6 octobre 2024MOSTRA
21 octobre 2024LA DEMOCRATIE EN DANGER
Bien que l’on fasse souvent rimer civilisation et pacification, l’histoire de la planète s’enrichit encore des mêmes horreurs, guerres et massacres. Ne sont-ils que de regrettables accidents de parcours ? Non ! Il existe depuis des millénaires des structures de gouvernances qui ne peuvent que conduire à une forme ou à une autre d ’ « éliminationnisme ». La chose est prévisible, quand bien même ignorerait-on le moment où elle se produira, ainsi que les éléments conjoncturels déclencheurs.
Aux termes d’un long travail de recherche, j’en suis arrivé à la conclusion, d’abord déroutante, que nous devions de-psychiatriser la trame logique paranoïaque pour proposer qu’il existe dans le socle humain une commune composante paranoïaque dont il revient à la psychiatrie d’avoir formalisé la manifeste partie émergée désocialisée. Disons, sous la forme d’un théorème, que cette composante activée, inactivée, dormante, mais activable permet d’expliquer les brutaux basculements de populations dans des crimes de masse comme au Rwanda, ou la montée de mouvements extrémistes et fanatiques qui se supposent détenir La-vérité (qui n’existe pas) sur les choses du monde dont ils s’auto-attribuent l’exclusive propriété.
Ils se présentent toujours comme persécutés par des forces adverses, victimes d’ennemis qu’il convient sans cesse d’éliminer, de la censure à l’exclusion, jusqu’à l’extermination. Dire trop simplement que tel dirigeant, formant couple avec ses fidèles et servants-exécutants, opère dans une dimension autocratique, masque l’ensemble des composants liés à la logique paranoïaque de leur mythe fondateur, avec ses options systémiquement criminels comme les exemples abondent dans notre inquiétante actualité.
L’exclusivisme de leurs délires métaphysiques est absolument antithétique des principes démocratiques, fondant les démocraties comme des ennemies irréductibles ; ce dont nous éprouvons quelque peine à mesurer la gravité.
Ceci ne constitue que l’une des facettes de mon travail auquel on peut se reporter : La malédiction de la violence – La démocratie en danger, Vérone, 2024. J’ai été psychiatre et psychanalyste, membre praticien de l’Association Lacanienne Internationale avec laquelle j’ai pris quelque distance pour reprendre des travaux d’anthropologues, d’historiens, de sociologues, etc…
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je partage assez bien cette approche, en particulier chez les êtres qui parviennent à des fonction dirigeante ; en tous cas, c’est une vraie question , qui ne ressemble pas, à mon avis à un jugement, mais bien à un questionnement .