La « médecine de genre » pour mineurs ou le sermon d’Hippocrate

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20 janvier 2025
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5 mars 2025
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La « médecine de genre » pour mineurs


Ou le sermon d’Hippocrate

 


« (...) Car la médecine étant un compendium des erreurs successives et contradictoires des médecins, en appelant à soi les meilleurs d'entre eux on a grande chance d'implorer une vérité qui sera reconnue fausse quelques années plus tard. De sorte que croire à la médecine serait la suprême folie, si n'y pas croire n'en était pas une plus grande car de cet amoncellement d'erreurs se sont dégagées à la longue quelques vérités. »

Marcel Proust, Du côté de Guermantes

L’histoire de la médecine est jalonnée d’erreurs liées à des croyances. Si certains remèdes se sont révélés inefficaces mais sans danger pour le patient, d’autres thérapeutiques ont eu des conséquences néfastes sur sa santé. La médecine progresse par essais et erreurs : ce n’est pas une science exacte, mais une pratique clinique fondée sur des preuves, ce que l’on nomme l’Evidence Based Medicine.
Cependant, lorsque le médecin est influencé par des biais cognitifs liés à certaines croyances, son jugement et sa rationalité peuvent en être altérés. Ces biais risquent alors d'affecter sa prise de décision et d’influencer le choix du traitement le plus approprié pour le patient.
Les médecins exerçant dans des services spécialisés en médecine « transidentitaire », « identité sexuée » ou « de genre » pour les mineurs sont particulièrement enclins à interpréter les symptômes à travers le prisme de leur croyance, selon laquelle un adolescent doit être aidé à changer de sexe (au mépris de la biologie) – ou plutôt de corps – en fonction de ses ressentis. Cependant, cette approche médicale fait l’objet de vives contestations, car aucune preuve du bénéfice de ces traitements au regard de leurs risques chez les mineurs n’existe à ce jour de façon probante. En l’absence de données solides sur leurs bénéfices et leurs risques, il devient difficile pour le médecin de prendre en charge un patient.
Des chercheurs ont mis en évidence un « biais d’excès de confiance » en médecine, qui conduit à une surestimation des connaissances, de la rationalité et des capacités prédictives des praticiens . La neuropsychologue Salie Baxendalle évoque quant à elle des « biais cognitifs » influençant la prise de décision dans tous les domaines médicaux, y compris en médecine du genre chez les mineurs. Ces biais sont particulièrement visibles dans les scandales médicaux historiques que nous analysons dans Le Sermon d’Hippocrate (2025) qu’il s’agisse de la pratique de la lobotomie, du traitement de l’hystérie chez la femme ou de la masturbation chez l’enfant au XIXème siècle ou du traitement de l’homosexualité par la psychiatrie.
Nous formulons l’hypothèse que ces biais, en renforçant certaines croyances, continuent d’affecter la pratique clinique actuelle notamment en France. Les cliniciens exerçant au sein d’un même service spécialisé y sont d’autant plus exposés et donc plus susceptibles d’adopter ces croyances. Toutefois, certains médecins ont pris conscience de ces mécanismes à travers un constat clinique : d’une part, ce n’était plus les mêmes jeunes qui arrivaient (plus de filles et plus âgées) et d’autre part, ces jeunes n’allaient pas toujours mieux après une transition.
Face aux résultats obtenus qui ne confirmaient pas leurs hypothèses, ils ont tiré la sonnette d’alarme, à l’image de pionniers tels que Kenneth Zucker au Canada, Rittakertu Kaltiala en Finlande et Stephen Levine aux États-Unis. Aujourd’hui, ces médecins réclament des preuves scientifiques solides, là où elles demeurent encore insuffisantes. Ils ont modifié en conséquence leur pratique et prônent tous la prudence.
Nous pensons que modifier ainsi le corps de mineurs qui bien souvent ne poursuivront pas leur demande de transition, en quête d’identité et en proie à des angoisses de sexuation pubertaire (cf ASP sur ce même site) relève de ce que nous nommons la pédomisie.

Qu’est-ce que la pédomisie ?

Dans Le sermon d’Hippocrate, nous avons forgé, ce néologisme à partir de deux radicaux : "pédo-" : du grec paidos (παιδός), qui signifie "enfant" et "-misie" : du grec misos (μῖσος), qui signifie "haine". Ainsi, "pédomisie" désignerait littéralement la "haine des enfants" et plus précisément la haine vertueuse car agissant au nom du bien et de l’amour. Elle se distingue de la pédophilie, mot ambigu qui signifie l’amour des enfants mais qui est utilisé pour désigner les agresseurs sexuels.

Si la haine est une passion, la haine vertueuse est une perversion. En ce sens, elle est le moteur de ce que nous appelons la transversion, à savoir une idéologie dont le projet politique est d’écarter certains faits, comme la différence des sexes au fondement de l’espèce humaine et d’inventer une fiction alternative. La transversion est un retournement insidieux des valeurs qui a un impact sur le corps et le psychisme des enfants et des adolescents. Ce projet est porté par des transactivistes (qui ne sont pas uniquement des personnes trans) qui se sont imposés aux médecins dans les services de médecine du genre.

La pédomisie en médecine
En médecine, la pédomisie, ou haine vertueuse de l’enfant, s’exprime par le bien que souhaite faire les médecins aux jeunes qui demandent à changer de sexe et ce « bien » ce sont surtout des interventions médicales voire chirurgicales
Quelles sont les recommandations de cette médecine du genre ? L’administration de bloqueurs de puberté dès le stade 2 de Tanner, vers 11 ou 12 ans (parfois plus tard ou plus tôt) ; des hormones croisées à 16 ans pour modifier l’apparence du corps en accord avec l’« identité de genre » ; et, bien que plus rare en France, une ablation des seins chez les adolescentes avant 18 ans.

La pédomisie désigne la situation où des adultes, au nom des droits de l’enfant en tant que « personne » et sujet de droits, façonnent un projet pour lui. À partir de ses désirs et de sa volonté exprimée, l’adulte exauce sa demande, même lorsque les conséquences peuvent être préjudiciables.
Ce phénomène est étroitement lié au transactivisme, une idéologie radicale qui, pour s’imposer comme norme, cherche à embrigader les enfants – notamment par le biais de la médecine pour ceux qui se déclarent transgenres.

 

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