Je le sais bien, mais quand même.
Peggy a prononcé cette phrase : « il faut toujours dire ce que l'on voit et surtout voir ce que l'on voit ».
Force est de constater qu'il y a des faits que l'on ne veut pas voir ni savoir...
Il y a quelques années déjà, un colloque de l’AFP avait été consacré à l’isolement. A ma grande surprise, il n’y fut question que de décisions d’isolement prises à l’encontre de malades hospitalisés. On peut comprendre alors que certains aient considéré, voire considèrent encore les services et hôpitaux psychiatriques comme des lieux d’enfermement...
En quelques heures, la possibilité et la réalisation d’un attentat sont attribués pour une part, « heureusement pour une part » selon l’expression d’un ministre de la République, à un « loupé » psychiatrique...
Alors si collectionner les plantes peut paraître curieux à certains, ce genre d’activité procède de la même façon que pour tout collectionneur, les mêmes pulsions irrépressibles, le même appétit insatiable, la même excitation et parfois émotion lors d’une nouvelle acquisition...
Nos confrères médecins somaticiens, grâce notamment à l’évolution des examens exploratoires, ont rangé au placard la longue et minutieuse observation du malade et ainsi ont gagné leurs galons scientifiques dans un monde moderne et efficace...
On ne s’est jamais autant questionne sur la définition de la laïcité à notre époque. Il y a 30 ans, j’y étais, la laïcité se vivait tous les jours, sans y penser. Dans la vie scolaire, la vie religieuse, la vie sociale, la liberté d’expression et de conscience, se pratiquait en s’oubliant elle-même, sans jamais parler d’elle...
Jérôme B., l’éleveur occitan initiateur d'un barrage des agriculteurs sur l'autoroute. Il s'exprime, s’extériorise dans les médias. Il a repris l'exploitation de son père qui s'est suicidé. Le suicide des agriculteurs, c'est l’occasion de l’évoquer à la manière de l'accident du travail, sans autre questionnement sur la dimension psychopathologique...
Ces notes, qu'elles se veulent théoriques ou méditatives sur l'actualité, ont toujours la même inspiration : un événement social, langagier, une rencontre. Elles sont donc, à tous les coups, témoins d'une actualité. Mais l'actualité d'un vieux plus ou moins isolé est-elle la même que celle du lecteur de ces lignes ? D'un lecteur actif, voire d'un dirigeant ?
Je sais que, selon les plus temporisateurs d'entre nous, les plus neutres, je fais, je FAIS trop de politique. Faire n'est pas ici le bon mot. Disons que j'y pense trop, j'y fais trop volontiers référence...